Nous commençons la première après-midi par une super voie F. Guillot, une fois de plus, au secteur de la Maline: Les Surprises. Remise en lumière par L. Catsoyannis la voie semble parcourue, l’ approche est vite avalée car nous avons répété sa voisine de gauche La Pédale Feutrée il y a peu.
♦ L’attaque se situe immédiatement à droite d’une immense grotte caractéristique, dans des gradins raides et terreux. C’est une très belle voie, très logique et audacieuse qui navigue dans une belle face compacte, avec une dernière longueur inespérée à l’ouverture.
Il y a quelques sections engagées mais rien de bien méchant pour une voie de ce niveau là, quelques clous et un crochet pourront être utiles, peut être une cornière à laisser pour changer la lame de la traversée du bas.
Un petit mot par longueur: topo détaillé
L1: partir à droite sur le fil, remonter un mur raide en mauvais rocher puis gagner la rampe en ascendance à gauche, la remonter jusqu’à un replat.
L2: poursuivre à gauche par des systèmes de dièdres suspendus et gagner une terrasse supérieure à l’extémité gauche.
L3: naviguer au plus facile jusque sous les surplombs; traverser ensuite franchement à gauche dans une dalle à goutte jusqu’à un genévrier sur un promontoire.
L4: poursuivre sur la droite, puis remonter en écharpe vers la rampe supérieure en ascendance à gauche jusqu’au baobab.
L5: remonter le mini dièdre fissuré qui fait suite.
L6: par un pas malcommode s’engouffrer dans la lèvre, la remonter (étroiture pénible) jusque sous les surplombs; les franchir en artif puis poursuivre en libre jusqu’au genévrier suspendu. Longueur d’anthologie!
L7: poursuivre facilement par la rampe et sortir à gauche en contrebas d’un couloir.
♦ Nous poursuivons le lendemain par un superbe enchaînement à l’Imbut: L’Adopatab.
Cette voie est une variante directe au très beau Dièdre des Aixois, au lieu d’effectuer la fameuse traversée qui donne accès au dièdre, on remonte droit au dessus les fissures plein gaz. Cette ligne remarquable a été ouverte par C.Guyomar et S.Troussier, l’ escalade est technique et variée et se déroule sur du super caillou dans une ambiance magique, suspendu sur l’ Imbut.
Un petit mot par longueur: topo détaillé
L1: départ commun avec les Aixois; remonter des gradins puis franchir une dalle immédiatement à gauche qui donne accès à une superbe fissure fine, la remonter jusqu’à une petite terrasse.
L2: suivre la rampe facile à gauche qui se redresse sur la fin.
L3: toujours à gauche, on passe sous une écaille inversée puis après un dernier bombé le relais s’effectue sur le chêne à droite.
L4: gagner facilement la conque supérieure, traverser à droite en direction du pilier … « Ils ne grimpaient pas en dalle avant » qu’il disait l’autre! … revenir à gauche sur un beau cade.
L5: prendre la fissure de gauche, les difficultés vont crescendo, après un dernier petit pas dur on se rétablit sur un promontoire pour y faire le relais, superbe et soutenue.
L6: poursuivre par la fissure pour gagner en bout de corde une terrasse à droite en sortant des difficultés.
L7: sortir dans la pampa au plus facile, un couloir sur la gauche mène rapidement à la crête.
♦ Nous terminons le troisième jour par une voie qui sur le papier semble débonnaire mais qui aura su nous faire grimper: La Carrière.
Immédiatement à gauche de la classique E Pericoloso Sporgersi, cette ligne ouverte par la forte cordée Bérhault / Dufranc tient toutes ses promesses: ça artif dur et ça engage bien!
La voie porte bien son nom: elle se déroule un rouge parfois moyen, souvent bon malgré les apparences, sans non plus que ce soit très exposé car la plupart du temps ce sont des escalades intérieures. Voilà un itinéraire majeur du secteur avec des structures calcaires marquantes.
Un petit mot par longueur: topo détaillé
L1: le départ est évident; remonter en artif (attention de ne pas tomber par terre!) la fine fissure verticale puis grimper dans un ramping malcommode, par une dernière section bien raide on rejoint une niche pour y construire le relais, ne pas tout miser sur la lunule.
L2: sortir de la niche par la gauche, retraverser au dessus puis remonter la rampe ascendante à droite; une dernière traversée permet d’atteindre petit perchoir pour y construire le relais.
L3: remonter le dièdre rouge qui fait suite, dans le haut il s’élargit et on relaye sur le genévrier, escalade engagée.
L4: poursuivre dans la cheminée large, après un dernier crochet à droite on gagne facilement un replat au pied du dernier dièdre.
L5: sortir par la fissure évidente (attention aux blocs), dans le haut rester à gauche sur un pilier raide et fissuré qui débouche sur un chêne.
Voici quelques photos et bonnes escalades!