Nous avons profité de deux journées pour remonter tout là-haut sur la grande muraille du Signal, un secteur au combien délaissé et toujours loin des foules.
On poursuit sur notre lancée en y parcourant deux voies: la Cinquième heure et la Macropsie – quasimodo.
♦ La voie de la cinquième heure:
C’est la dernière voie d’artificielle intéressante du mur qui nous restait à parcourir, une belle ligne pas si difficile que ça finalement et qui se déroule sur un super rocher.
On a trouvé quelques traces d’une répétition ancienne, mais encore une fois le rocher était peu marqué. On a laissé quelques lunules et pitons, notamment au relais, mais il y a peu de choses en place sur l’ensemble.
On a ouvert une belle attaque directe le long d’une dalle fissurée ce qui permet de rallonger un peu l’escalade.
Un petit mot par longueur: topo détaillé
L1: attaquer à droite de la ligne générale, à l’aplomb d’un dièdre foncé à mi-hauteur. Remonter quelques cannelures puis un pilier fissuré qui aboutit à une vire, la dépasser pour atteindre un dernier arbre sur une terrasse suspendue.
L2: atteindre une petit chêne évident à gauche puis poursuivre droit au dessus par une ligne de trous pour atteindre une zone moins raide sur la fin.
L3: continuer en ascendance à droite, franchir un surplomb puis récupérer le dièdre évident qu’on remonte jusque sous le surplomb final.
L4: le franchir par sa droite, lui fait suite une fine fissure puis un deuxième surplomb et enfin par une dalle lisse, atteindre les gradins terminaux. Magnifique longueur.
♦ La voie de la Macropsie – sortie par la voie Quasimodo:
Voici un enchaînement qui nous trottait dans la tête depuis un petit moment et on n’a pas été déçu, le début par la voie Guyomar a tenu toutes ses promesses avec des passages durs et exposés.
3 longueurs mémorables et non équipées dans des murs bouchés et mal sculptés, encore une sacrée ouverture cette fois-ci en solitaire et en 1977 ça force le respect parce que l ‘escalade est très fine; les cotations papiers nous ont semblé cependant bien farfelues.
Nous sommes ensuite sortis à mi-hauteur par la grande fissure diagonale de la Quasimodo pour deux longueurs en fissure que nous avons libéré, la première très continue puis la seconde très bloc. Un enchaînement superbe vraiment à conseiller dans ce niveau, le plus difficile que nous ayons fait à ce jour dans le coin.
Un petit mot par longueur: topo détaillé
L1: attaquer dans une dalle délitée pour rejoindre au mieux une écaille-fissure qu’on remonte, par un dernier crochet à gauche atteindre un replat puis le cade à droite au pied du dévers suivant. Belle longueur engagée.
L2: forcer directement le panneau droit au-dessus, un pas très délicat et éloigné (un crochet ou un plomb peut être utile) puis on débouche sur une vire inclinée, relais à son sommet dans des trous bouchés.
L3: traverser à droite pour prendre pied sur le pilier (on a laissé le piton d’artif au début) puis remonter le mur à trous directement (assurage sur petites lunules), après un dernier réta féroce (6b+ obligatoire) rejoindre au mieux le couloir fissuré à droite pour atteindre ensuite un gros chêne au pied de la fissure évidente de la quasimodo.
L5: remonter la fissure oblique par une grande longueur de corde, superbe escalade très à pied, et gagner un autre chêne.
L6: quelques ressauts sur la gauche amènent à une courte fissure lisse à franchir, puis on rejoint facilement le sommet en direction du gros bloc coincé.