Encore une belle et chaude journée dans le Sud, avec au programme une grande voie pas équipée dans la calanque du Devenson: Arthroscopie.
La voie se situe dans le grand bastion à gauche des voies équipées Sanababich et Etat d’urgence. On a trouvé le bas bien vierge et le rocher très peu marqué dans l’artif. Le haut est plus commun dans du rocher bien prisu, avec un peu de matériel laissé en place par les ouvreurs.
Les difficultés sont variées et le rocher est dans l’ensemble très bon dans les crux, une voie à conseiller pour les amateurs de voies mixtes, qui plus est pas trop courte pour le massif.
L’accès se fait par les rappels à droite qui déposent au pied, le départ est évident dans une fissure franche marron.
Un petit mot par longueur: topo détaillé
L1: remonter la fissure d’abord en libre, puis en artif jusque sous le bombé qu’on franchit, lui fait suite une fissure bouchée (pénible) puis du libre dans des gradins et et dans une cheminée jusqu’à une niche confortable au pied du dièdre suivant.
L2: le remonter, puis faire un crochet à gauche par une grotte évidente, revenir dans la fissure déversante et se rétablir dans une dalle sculptée qu’on remonte jusqu’à croiser Sanababich qui par à droite. Dépasser une niche puis en ascendance à gauche jusqu’aux gradins supérieurs.
L3: par un crochet à droite, rejoindre la première lunule puis continuer à droite par une vague écaille qui conduit à une zone moins raide. On bute ensuite à gauche sous un fort surplomb, on revient à droite jusqu’à un dièdre bouché qu’on force (2 pitons en place) et on rejoint un relais équipé évident.
L4: Superbe longueur de libre dans un dièdre très pur, le relais se fait au pied du dernier bastion compact.
L5: une fine fissure à droite permet de gagner les surplombs sommitaux, traverser à gauche puis une suite de trous conduit au sommet. Magnifique.
♦ Et voici aussi un petit retour en arrière qui revient sur deux voies de terrain d’aventure parcourues il y a maintenant deux ans, et qui avaient été ouvertes il y a une quinzaine d’années par Gilles Crespi et Cie. Elles se situent dans la face à droite de la cheminée du cirque, c’étaient les dernières lignes évidentes à parcourir dans cette partie là de la calanque: nous avions passé une super journée dans ces deux belles ouvertures: c’est logique, homogène et varié.
Il n’y a quasiment pas de matériel en place et tous les relais sont faciles à installer, un jeu de pitons et un bon jeu de friends / exentriques seront bien efficaces pour se protéger.
♦ La chèvre et le chou: topo détaillé
Une très belle voie de libre au cheminement original et à l’itinéraire rusé, vraiment une bonne surprise. Le rocher est globalement très bon et les relais confortables. Le départ se situe au pied d’un petit olivier, la voie se déroule juste à droite de la cheminée du cirque et remonte dans le haut le grand dièdre évident.
L1: contourner un arbre mort au dessus puis s’engager dans le profond couloir à gauche qui devient une cheminée sombre, on construit le relais à droite dans une niche.
L2: poursuivre à gauche en direction des « puits de lumières » puis sortir par le trou le plus évident, relais sur la terrasse qui fait suite.
L3: poursuivre dans le boyau à droite, on sort à la lumière par une fenêtre puis on franchit une dalle en ascendance à gauche jusqu’au pied d’un dièdre.
L4: le remonter puis s’en échapper vite à gauche pour rejoindre derrière le pilier une confortable terrasse proche de la cheminée: on se retrouve au pied du beau dièdre déversant.
L5: le gravir, puis un crochet à droite dans des trous en aragonite (délicat) conduit à une courte cheminée facile qui permet de sortir sur la crête.
♦ Les sirènes de la doxa: topo détaillé
Un bel itinéraire là encore, moins ludique et un peu plus sérieux que le précédent mais tout aussi intéressant. Le départ se situe juste à gauche des dalles à grosses cannelures caractéristiques du chemin optique.
Le rocher est bon dans l’ensemble et l’itinéraire bien direct, vraiment à conseiller.
L1: on remonte la grande fissure-écaille qui marque le flanc droit d’un vague pilier, relais sur une petite marche peu avant le sommet.
L2: poursuivre brièvement par une superbe fissure aérienne, puis on bute dans un dièdre bouché en aragonite qu’on remonte, un crochet en libre à gauche permet de récupérer la fissure plus haut, gagner un figuier puis enfin la strate supérieure. Superbe longueur.
L3: un court dièdre à gauche en bon rocher permet de gagner une seconde strate au dessus sous des surplombs.
L4: traverser à droite pour rejoindre un vague dièdre bouché (engagé), le remonter puis lui fait suite une magnifique fissure-écaille qu’on suit jusqu’au sommet. Passage majeur.
