Voici un petit article qui présente quelques voies non-équipées que nous avons répété dernièrement dans la calanque du Devenson.
Cette partie là du massif est restée assez sauvage, car elle y est consacrée quasi-exclusivement au terrain d’aventure. Ces dernières années, plusieurs voies modernes ont vu le jour en sachant garder de la distance avec les voies non équipées et donc sans les dénaturer (c’est un bel exemple de cohabitation), d’autres en revanche ont été massacrées comme la Cheminée du cirque ou le haut de la Kaboulite.

♦ Nous sommes donc allés faire un tour tout d’abord dans la voie du poil, une Domenech / Guillot de 1970, autant dire un bon cru!
La ligne se situe dans le mur blanc qui borde le bastion de la kaboulite sur sa gauche: l’itinéraire est logique et assez astucieux, cela dit l’escalade n’est pas belle ni même intéressante notamment à cause du rocher moyen.
Elle demande un peu de métier tant au niveau du pitonnage que de l’engagement afin de ne pas se faire peur et d’évoluer en toute sécurité.
Voici un  topo détaillé

♦ La grande classique de la falaise: la voie du Riz au lait, toujours aussi belle et intéressante. Le caillou est excellent, les difficultés soutenues dans le 6a et la pose des coinceurs très facile, nous y avons abandonné deux lunules.
L’itinéraire est remarquable dans le bas, une voie majeure dans ce niveau de difficulté.
La première longueur n’est pas super, on peut donc démarrer à la terrasse supérieure sans regret!
Voici un  topo détaillé

♦ Enfin, nous sommes allés traîner nos chaussons un peu plus à droite du cirque, là où la falaise reprend un peu de hauteur afin de parcourir la voie Philippe Kelle.
Depuis le temps qu’on la regardait, nous nous sommes vraiment régalés car la voie semble peu parcourue mais est pourtant vraiment superbe!
Tout d’abord, la ligne est marquante car elle remonte la fissure large très caractéristique du secteur, le caillou est globalement très bon et l’ambiance super: il y a quelques clous corrects dans le haut, sinon les relais sont tous confortables et à construire.
L’accès se fait en rappel un peu plus à l’ouest: 25 / 45 / 40, on en a profité pour les nettoyer, changer les cordes… etc.
Une fois au pied des rappels, la voie originale remonte la profonde gorge broussailleuse immédiatement à droite afin de rejoindre la base de la fissure. De notre côté, nous avons voulu essayer une variante coté VI proposée dans le topo Lucchesi qui part de plus bas et qui remonte l’éperon raide de droite.
Une chouette variante: du beau mur blanc bien raide et technique, avec un piton tous les 5m le marteau entre les dents, déconseillée aux âmes sensibles mais superbe et soutenue. Pour y accéder, il faut descendre prudemment les gradins terreux puis au dernier moment se jeter sur l’arbre à gauche (attention de pas faire un tout droit) qui marque la base de l’éperon, nous y avons laissé un anneau. Poser un rappel sur piton peut être cool.
Voici un  topo détaillé

Bonne grimpe à tous, et voici quelques photos !